La contraception d’urgence permet de préserver sa fertilité en cas de grossesse, pendant une période allant jusqu’à six mois, et dans certains cas, à vie.
C’est la pharmacienne du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) qui a développé ce dispositif, en collaboration avec le laboratoire Biotrial. «Je me suis rendue compte que de nombreuses femmes n’étaient pas prêtes à prendre une contraception d’urgence et n’en ont jamais eu la demande, surtout lorsque le partenaire a changé», raconte-t-elle. Elle a donc décidé de lancer un projet de contraception d’urgence, avec un premier test de pharmacie. «J’avais un certain nombre de femmes qui ont décidé d’utiliser ce dispositif, alors que leurs partenaires ont changé de contraception. Mais il n’y avait pas suffisamment de données», précise la pharmacienne. Un dispositif a été élaboré, testé et approuvé par le Comité d’éthique et de pharmacovigilance (CEVP) de la Haute école de santé (HES-SO), qui a été informé de la pratique.
«Une femme se présentera dans un centre de santé sexuelle à son arrivée, où on va lui prescrire une pilule contraceptive», précise Valérie Rahn, conseillère en sexologie à la FSME, «ce qui se fait déjà pour les mineures.» Le test consiste à insérer la pilule dans le vagin pendant cinq minutes. «Si la femme ne ressent aucun des symptômes, c’est bon. Sinon, on prescrit une deuxième pilule, en respectant les délais de deux jours.»
Le test a été réalisé à Chêne, dans les locaux du Centre hospitalier universitaire vaudois, dans le cadre du projet «Contraception d’urgence». L’objectif du laboratoire Biotrial est «de mettre en place ce dispositif en collaboration avec les centres de santé sexuelle de Sion et de Lausanne, qui proposent des tests de contraception d’urgence», précise la pharmacienne. Le laboratoire Biotrial a également mis en place une ligne téléphonique et une messagerie pour répondre aux patientes. «Nous prenons contact avec ces femmes et leur proposons un rendez-vous au centre de santé sexuelle le plus proche», ajoute la conseillère en sexologie.
Un premier centre de santé sexuelle a ouvert en novembre 2014 à Lausanne. Il fonctionne sous le modèle de la maison médicale. Un deuxième a ouvert en septembre 2015 à Sion. Un troisième, dans le canton de Vaud, doit ouvrir à La Côte, à l’automne. Un quatrième devrait ouvrir à Berne. En 2016, la Fédération des centres de santé sexuelle vaudois a été créée. Elle compte aujourd’hui 17 centres et propose des consultations gratuites et confidentielles à tous les adultes sur rendez-vous.
Le premier centre de santé sexuelle de Suisse a été créé en 2014 par la FSME à Berne, dans le canton de Berne. Il est actuellement situé dans le bâtiment de l’hôpital cantonal. Il propose des consultations et des tests de fertilité à tous les adultes, sans inscription préalable.
Le centre de santé sexuelle vaudois est situé dans les locaux du CHUV, à Sion. Il propose des consultations gratuites et confidentielles à tous les adultes sur rendez-vous. Les hommes ne sont pas les bienvenus, précise le centre. «C’est une question de respect du consentement et de confidentialité», précise la conseillère en sexologie. Les hommes peuvent se rendre dans un centre de santé sexuelle vaudois, mais doivent être accompagnés d’une femme. «Mais nous recevons aussi les hommes.»
Pour poser vos questions en ligne ou par téléphone, utilisez le numéro 0800 801 802, du lundi au vendredi de 08h30 à 17h30.
Les femmes ne sont pas seules face à leur désir d’enfant. «Les femmes peuvent bénéficier d’un suivi et de conseils en matière de contraception. Elles peuvent aussi bénéficier d’une consultation pour des troubles de la fertilité», précise Valérie Rahn. «Nous sommes là pour les écouter et les conseiller», ajoute la conseillère en sexologie. «Le centre de santé sexuelle est également ouvert aux femmes, mais dans des conditions plus strictes. Ce centre s’adresse donc aux femmes enceintes.»
Le centre de santé sexuelle propose également un suivi personnalisé aux femmes ayant eu des difficultés à tomber enceinte. «Le centre va leur proposer un accompagnement personnalisé et des conseils sur la contraception, pour qu’elles puissent avoir des relations sexuelles de manière plus sûre», explique Valérie Rahn.
Les centres de santé sexuelle de Suisse romande proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes les femmes, sans inscription préalable.
Les centres de santé sexuelle vaudois et bernois sont ouverts aux hommes comme aux femmes.
Il s’agit de la seule contraception d’urgence disponible actuellement en Suisse. «Notre dispositif est unique en Suisse», explique Valérie Rahn. «On a créé une pilule à la demande et sans ordonnance», précise-t-elle. «On va prescrire la pilule à la demande de la patiente», précise-t-elle. La pharmacienne explique qu’un test est nécessaire pour savoir si la patiente est bien concernée par la pilule. «Si ce n’est pas le cas, on va la prescrire une seconde pilule», précise-t-elle. «On va également prendre le patient pour une durée de deux jours, ce qui n’est pas possible, en général, pour une pilule», explique la conseillère en sexologie. «En cas de doute, la patiente est invitée à revenir le lendemain pour un second test», explique-t-elle.
Pour Valérie Rahn, le succès de ce dispositif dépend de la confiance accordée par les patientes. «Le centre doit être indépendant», précise-t-elle. «La pilule est prescrite sur la base d’un test sanguin. Si la patiente est bien concernée, il n’y a aucun risque pour sa santé. Elle doit être accompagnée de son partenaire, pour lui expliquer la situation, pour qu’il puisse aussi utiliser ce dispositif.»
Pour prendre en charge la contraception d’urgence, le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) propose des médicaments sans ordonnance. «Il s’agit de contraceptions dites «en première intention», comme la pilule», précise la pharmacienne. Les médecins du centre de santé sexuelle et de l’Unité de médecine sexuelle proposent une contraception d’urgence dans le cadre d’un diagnostic différent.
«L’objectif, c’est de prescrire une pilule contraceptive», explique Valérie Rahn. «Cela peut être une pilule du lendemain, une pilule progestative, des contraceptifs hormonaux ou des anneaux vaginaux.»
Le centre de santé sexuelle est un centre de compétence de la FSME. Il est doté d’une enveloppe de 250 000 francs, provenant du budget de la Fédération. L’argent de la Fédération sert à financer les soins et à faire fonctionner le centre.
Ce centre de santé sexuelle de Sion et de Lausanne est doté d’une enveloppe de 250 000 francs, provenant du budget de la Fédération.
Le centre de santé sexuelle propose des consultations gratuites et confidentielles à toutes les femmes, sans inscription préalable.
La pilule est disponible à l’achat dans les pharmacies.
Les médecins du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) sont présents au sein du Centre de santé sexuelle et de l’Unité de médecine sexuelle, en tant que consultants. «Pour les patientes, ils assurent un suivi personnalisé», explique Valérie Rahn. «Ils les accompagnent et les conseillent, avec leur expertise», précise la conseillère en sexologie. «Les médecins ont été formés pour ce dispositif, explique la pharmacienne. Ils ont mis en place un protocole avec la FSME et le laboratoire Biotrial, avec lequel nous travaillons en étroite collaboration.»
«Ce sont des médecins spécialisés en santé sexuelle», précise la conseillère en sexologie. «Ils sont donc formés pour prescrire ces médicaments, mais pas pour les délivrer.»
Le Centre de santé sexuelle propose des consultations gratuites et confidentielles à toutes les femmes, sans inscription préalable.
Les centres de santé sexuelle vaudois et bernois sont ouverts aux hommes.
Mardi : 9h-12h30 et 14h-19h
Mercredi : 9h-12h30 et 14h-18h
Jeudi : 9h-12h30 et 14h-19h
Vendredi et Samedi : 9h-12h30 et 14h-19h30
Dimanche : 9h-12h30
Harmonie Florale à Carrouges est partenaire